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.Est-ce si difficile à admettre ?— Pour moi, impossible ; dès qu’une vérité se fige dans une croyance absolue, elle devient une erreur dangereuse.— Vous ne percevez pas encore la grandeur de l’islam, mais je ne désespère pas.— Le fanatisme que vous voulez imposer au monde conduira à la guerre et au malheur.Ce n’est pas cela, l’islam.Les doigts de Mohamed Bokar égrenèrent plus rapidement le chapelet.— Si vous n’êtes pas à Assiout pour vous convertir, quel est le but de votre voyage ? Cette ville pieuse, bénie soit-elle, rejette les incroyants.— Oublieriez-vous les Coptes ?— Ils s’en iront bientôt, d’une manière ou d’une autre.— Comment se porte mon amie Safinaz ?— La santé de mon épouse ne concerne que moi ; oublieriez-vous les règles élémentaires de la politesse ?— Vous êtes un homme très recherché.— Les Coptes et le gouvernement se réjouiraient de me voir pendu, mais leurs espérances seront vaines.Dans n’importe quelle ville d’Égypte, je suis intouchable.— Vous avoir rencontré deux fois est donc un privilège dont vous m’honorez.— Vous m’intéressez, car vous n’êtes pas aussi stupide que la plupart des Occidentaux qui prônent la tolérance et l’intégration ; l’islam véritable ne veut ni de l’une ni de l’autre.Puisque vous l’avez compris, il ne me reste que deux solutions : vous faire taire ou vous convertir.Je préférerais la seconde, car elle ferait de vous un missionnaire exceptionnel, au service de la vraie foi ; dans ce pays, et ailleurs, votre exemple serait contagieux.Les intellectuels convertis sont les meilleurs vecteurs de l’islam, dans cette Europe dégénérée qui s’offrira à nous comme un fruit mûr.Je me montrerai donc patient à votre égard, aussi longtemps qu’Allah me l’autorisera.— Adoptiez-vous la même ligne de conduite envers Hélène, avant de la massacrer ?— Répondez à ma question : le but de votre voyage ?— Rencontrer le colonel Zakaria.Mohamed Bokar sourit.— Pauvre colonel… On ne lui a pas confié une mission facile.Pas davantage que ses prédécesseurs, il ne parviendra à contrôler l’université.Notre jeunesse ne supporte plus la misère et le mensonge ; elle sait que seul Allah lui accordera ce qu’elle exige.Que peut une armée face à une telle conviction ? Zakaria est un mondain et un dépravé ; son échec sera notre victoire.Motif de votre entrevue ?— Découvrir l’identité des assassins de ma fiancée.— Vous êtes un homme obstiné… quand vous serez converti, nous entreprendrons de grandes choses.Mohamed Bokar claqua des doigts.Un groupe de jeunes islamistes entraîna Mark jusqu’à la Peugeot ; Naguib Ghali n’avait pas bougé.— Content de te revoir.— Moi aussi.Le taxi suivit la Toyota ; à l’approche du centre d’Assiout, elle disparut dans une ruelle.Naguib poussa un soupir de soulagement, avant de demander à un policier en faction l’emplacement du quartier général des forces armées.Le colonel Zakaria reçut Mark au milieu de l’après-midi.— Désolé de vous avoir fait attendre si longtemps, mais j’inspectais les dispositifs de sécurité autour des églises coptes.Assiout est incontrôlable… Il faudrait la raser.Comment lutter contre les écoles coraniques, les dispensaires islamiques, les bureaux d’aide sociale intégristes et les jeunes fanatisés ? Le peuple est pris au piège ; quand il se réveillera, il sera trop tard.Déprimé, Zakaria avait vieilli de dix ans.— Pourquoi cette mutation brutale ?— À cause de vous.— Colonel, je…— Je ne vous reproche rien, Mark ; quand on fait une promesse, on la tient.J’ai consulté le dossier de l’attentat perpétré contre le car de touristes.Qu’il s’agisse d’un robinet bouché ou d’un crime de sang, notre administration a la manie d’édifier des pyramides de rapports.Celui-là était à ma portée, puisque des militaires entraient en jeu.Mark frémit d’impatience ; enfin, la vérité.— Pour moi, déclara le colonel Zakaria, aucun doute : c’est bien un commando d’élite, en mission officielle, qui a exécuté votre fiancée et ses compagnons de voyage.30Assommé, Mark se força à respirer lentement.— C’est monstrueux !— Aucun doute possible, assena le colonel Zakaria le commando est rentré au Caire, mission accomplie.— Des noms ?— Seulement un code opérationnel.— Qui a donné l’ordre ?— C’est en cherchant l’identité de l’organisateur de cette tuerie que j’ai eu des ennuis.Un ami général devait me faciliter la tâche, mais son dernier appel n’avait rien de sympathique ; il m’intimait l’ordre de partir sur l’heure pour Assiout.— Voilà qui confirme votre découverte.— Ma carrière est fichue, Mark ; j’ai commis un faux pas dont je ne me remettrai pas.On me laissera croupir quelques mois dans cette ville pourrie, on constatera mon échec et on me sanctionnera en m’expédiant dans les oasis où je mourrai d’ennui.— J’éclaircirai cette affaire ; vous serez réhabilité.— Vous avez causé assez de dégâts ; renoncez.— Connaissez-vous un dénommé Kamel ?Mark le décrivit.— Jamais rencontré.— Je n’ai pas le droit d’abandonner, colonel.— Vous n’avez aucune chance, le véritable assassin est hors d’atteinte ; comprenez-le une fois pour toutes et quittez ce pays.Si vous continuez à faire des vagues, on ne vous épargnera pas.— Si vous appreniez quelque chose…— N’y comptez pas ; je vous demande une grâce : cessons toute relation [ Pobierz całość w formacie PDF ]
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