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.Romen'est point encore le midi : on en pressent les douceurs; mais sonenchantement ne commence v�ritablement que sur le territoire de Naples.Non loin de Terracine est le promontoire choisi par les po�tes, comme lademeure de Circ� , et derri�re Terracine s'�l�ve le mont Anxur, o�Th�odoric, roi des Goths, avait plac� l'un des ch�teaux forts dont lesguerriers du nord couvrirent la terre.Il y a tr�s peu de traces de l'invasiondes barbares en Italie; ou du moins l� o� ces traces consistent endestructions, elles se confondent avec l'effet du temps.Les nationsseptentrionales n'ont point donn� � l'Italie cet aspect guerrier quel'Allemagne a conserv�.Il semble que la molle terre de l'Ausonie n'ait pugarder les fortifications et les citadelles dont les pays du nord sonth�riss�s.Rarement un �difice gothique, un ch�teau f�odal s'y rencontreencore, et les souvenirs des antiques Romains r�gnent seuls � travers lessi�cles, malgr� les peuples qui les ont vaincus.Toute la montagne qui domine Terracine est couverte d'orangers et decitronniers qui embaument l'air d'une mani�re d�licieuse.Rien neressemble, dans nos climats, au parfum m�ridional des citronniers enpleine terre : il produit sur l'imagination presque le m�me effet qu'unemusique m�lodieuse ; il donne une disposition po�tique, excite le talent etl'enivre de la nature.Les alo�s, les cactus � larges feuilles que vousrencontrez � chaque pas, ont une physionomie particuli�re, qui rappelle ceque l'on sait des redoutables productions de l'Afrique.Ces plantes causentune sorte d'effroi : elles ont l'air d'appartenir � une nature violente etdominatrice.Tout l'aspect du pays est �tranger : on se sent dans un autremonde, dans un monde qu'on n'a connu que par les descriptions des po�tesde l'antiquit�, qui ont tout � la fois, dans leurs peintures, tantd'imagination et d'exactitude.En entrant � Terracine, les enfants jet�rentdans la voiture de Corinne une immense quantit� de fleurs qu'ils cueillaientau bord du chemin, qu'ils allaient chercher sur la montagne, et qu'ils r�pandaient au hasard, tant ils se confiaient dans la prodigalit� de lanature ! Les chariots qui rapportaient la moisson des champs �taientorn�s tous les jours avec des guirlandes de roses, et quelquefois lesenfants entouraient leur coupe de fleurs : car l'imagination du peuplem�me devient po�tique sous un beau ciel.On voyait, on entendait � c�t�de ces riants tableaux, la mer dont les vagues se brisaient avec fureur.Cen'�tait point l'orage qui l'agitait, mais les rochers, obstacle habituel quis'opposait � ses flots, et dont sa grandeur �tait irrit�e.E non udite ancor come risuona Il roco ed alto fremito marino?Et n'entendez-vous pas encore comme retentit le fr�missement rauque etprofond de la mer? Ce mouvement sans but, cette force sans objet qui serenouvelle pendant l'�ternit�, sans que nous puissions conna�tre ni sacause ni sa fin, nous attire sur le rivage o� ce grand spectacle s'offre �nos regards ; et l'on �prouve comme un besoin m�l� de terreur des'approcher des vagues et d'�tourdir sa pens�e par leur tumulte.Vers le soir tout se calma.Corinne et lord Nelvil se promen�rentlentement et avec d�lices dans la campagne.Chaque pas, en pressant lesfleurs, faisait sortir les parfums de leur sein.Les rossignols venaient sereposer plus volontiers sur les arbustes qui portaient les roses.Ainsi leschants les plus purs se r�unissaient aux odeurs les plus suaves; tous lescharmes de la nature s'attiraient mutuellement; mais ce qui est surtoutravissant et inexprimable, c'est la douceur de l'air qu'on respire.Quand oncontemple un beau site dans le nord, le climat qui se fait sentir troubletoujours un peu le plaisir qu'on pourrait go�ter.C'est comme un son fauxdans un concert, que ces petites sensations de froid et d'humidit� quid�tournent plus ou moins votre attention de ce que vous voyez ; mais enapprochant de Naples, vous �prouvez un bien-�tre si parfait, une si grandeamiti� de la nature pour vous, que rien n'alt�re les sensations agr�ablesqu'elle vous cause.Tous les rapports de l'homme dans nos climats sontavec la soci�t�.La nature, dans les pays chauds, met en relation avec lesobjets ext�rieurs, et les sentiments s'y r�pandent doucement au dehors.Ce n'est pas que le midi n'ait aussi sa m�lancolie ; dans quels lieux ladestin�e de l'homme ne produit-elle pas cette impression ! mais il n'y adans cette m�lancolie ni m�contentement, ni anxi�t�, ni regret.Ailleurs,c'est la vie qui, telle qu'elle est, ne suffit pas aux facult�s de l'�me ; ici, cesont les facult�s de l'�me qui ne suffisent pas � la vie, et la surabondancedes sensations inspire une r�veuse indolence dont on se rend � peinecompte en l'�prouvant.Pendant la nuit, des mouches luisantes se montraient dans les airs; on e�tdit que la montagne �tincelait, et que la terre br�lante laissait �chapperquelques unes de ses flammes.Ces mouches volaient � travers les arbres,se reposaient quelquefois sur les feuilles, et le vent balan�ait ces petites�toiles et variait de mille mani�res leurs lumi�res incertaines.Le sable aussi contenait un grand nombre de petites pierres ferrugineuses quibrillaient de toutes parts ; c'�tait la terre de feu conservant encore dansson sein les traces du soleil, dont les derniers rayons venaient del'�chauffer.Il y a tout � la fois dans cette nature une vie et un repos quisatisfont en entier les voeux divers de l'existence.Corinne se livrait au charme de cette soir�e, s'en p�n�trait avec joie;Oswald ne pouvait cacher son �motion.Plusieurs fois il serra Corinnecontre son coeur, plusieurs fois il s'�loigna, puis revint, puis s'�loigna denouveau, pour respecter celle qui devait �tre la compagne de sa vie.Corinne ne pensait point aux dangers qui auraient pu l'alarmer, car telle�tait son estime pour Oswald, que, s'il lui avait demand� le don entier deson �tre, elle n'e�t pas dout� que cette pri�re ne f�t le serment solennelde l'�pouser ; mais elle �tait bien aise qu'il triomph�t de lui-m�me etl'honor�t par ce sacrifice; et il y avait dans son �me cette pl�nitude debonheur et d'amour qui ne permet pas de former un d�sir de plus.Oswald�tait bien loin de ce calme : il se sentait embras� par les charmes deCorinne [ Pobierz całość w formacie PDF ]
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