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.Seigneur Jésus ! Il est resté pendu par les chevilles pendant tout ce temps ! Je me demande comment il a pu tenir le coup…— Toi aussi, t’aurais tenu le coup si ç’avait été ta fille, dit Fossoyeur.— N’y pensez plus, à cette histoire de mise à pied, Jones, dit le chef.— J’ai pas entendu parler de mise à pied, répliqua Fossoyeur.— Bon sang ! vous vous rendez compte ? s’exclama le sergent, stupéfait.Avec tout ce boucan, la grand-mère qui ne s’est même pas réveillée !Tout le monde se retourna pour regarder la vieille femme.Il y eut quelques instants de silence solennel.— Elle ne se réveillera plus jamais, dit le lieutenant de la Criminelle.Ça fait un bout de temps qu’elle est morte.— Bon ! bon ! bon ! tonitrua le chef.Dépêchons-nous d’en finir, qu’on puisse rentrer chacun chez soi.L’affaire est dans le sac.Et il ajouta d’un air réjoui :— Simple comme bonjour, hein ?17Onze heures, le lendemain matin.Noiraud et Bones s’étaient mis à table.L’explication avait été rude, et, une fois que les flics en eurent fini avec eux, ils étaient sur les genoux.Les autres membres des Musulmans Fumants – Gueule-de-Chameau, Beau-Bébé, Tête-de-Lard et Mal-au-Coude – avaient été arrêtés, interrogés et écroués, de même que Noiraud et Bones.Tous avaient fait, à peu de chose près, la même déposition :Ils s’étaient rassemblés au coin de la 127eRue et de Lenox Avenue.Q -– Pour quel motif ?R.– Pour une répétition en costume.Q.– Quoi ? Quelle répétition en costume ?R.– Oui m’sieur.Comme à Broadway.On s’était déguisés en Arabes.Q.– C’est alors que tu as vu Mr.Galen passer en courant ?R.– Oui, m’sieur, c’est là qu’on l’a vu.Q.– Tu l’as reconnu ?R.– Non, m’sieur, on le connaissait pas.Q.– Le Cheik le connaissait, lui ?R.– Oui, m’sieur, mais il en a rien dit, et nous autres, on l’avait jamais tant vu.Q.– Tchou-Tchou devait le connaître, lui aussi ?R.– Oui, m’sieur, pour sûr.Lui et le Cheik ils créchaient ensemble.Q.– Tu as vu le Cheik lui tirer dessus ?R.– Oui, m’sieur ! L’a dit : « Faites gaffe », et puis l’a sorti le flingue qu’il avait bricolé et il y a tiré dessus.Q.– Combien de fois ?R.– Une seule fois.Un revolver comme ça, ça tire qu’un seul coup à la fois.Q.– En effet, ce sont des revolvers à un coup.Tu savais qu’il possédait ce revolver ?R.– Oui m’sieur, il travaillait dessus depuis près de huit jours.Q.– Il l’a fabriqué lui-même ?R.– Oui, m’sieur.Q.– Tu l’avais déjà vu tirer avec ?R.– Non, m’sieur.Il venait seulement de le finir, son outil.L’avait pas encore étrenné.Q.– Tu savais qu’il l’avait sur lui ?R.– Oh ! oui, m’sieur, il devait l’étrenner ce soir-là.Q.– Qu’as-tu fait quand tu l’as vu tirer sur le Blanc ?R.– Quand le type est tombé, on est allé voir s’il était touché.Q.– Tu connaissais Sonny Pickens, celui qui a été soupçonné d’abord ?R.– Non, m’sieur on l’a vu courser le Blanc en tirant avec son pétard.C’est la première fois qu’on le remarquait.Q.– Quand tu as vu que le Blanc était mort, savais-tu que c’était le Cheik qui l’avait tué ?R.– Non, m’sieur, on croyait que c’était l’autre.Q.– Lequel d’entre vous… euh !… a lâché un vent ?R.– Vous dites, m’sieur ?Q.– Lequel d’entre vous a lâché un vent ?R.– Oh ! c’est Tchou-Tchou qu’a pété, m’sieur.Q.– Qu’est-ce que ça signifie ?R.– Vous dites, m’sieur ?Q.– Pourquoi l’a-t-il fait ?R.– C’est comme ça qu’on salue les flics, nous autres.Q.– Tiens, tiens ! Et le coup d’envoyer du parfum à la figure d’un policier, ça fait aussi partie du salut ?R.– Oui, m’sieur.Quand ils se foutaient en rogne, Caleb leur balançait du parfum.Q.– Pour leur remonter le moral ?… Enfin, pour les ramener à de meilleurs sentiments ?R.– Non, m’sieur, pour les rendre dingues.Q.– Ah ! bon… Et maintenant, dites-moi pourquoi le Cheik a-t-il séquestré… euh !… bouclé l’autre suspect, le nommé Pickens ?R.– Histoire d’emmerder les flics.Il pouvait pas les blairer.Q.– Pourquoi ?R.– Euh, m’sieur ?Q.– Pourquoi n’aimait-il pas les flics ? Est-ce qu’il avait une raison particulière de leur en vouloir ?R.– Une raison particulière ? Pour pas aimer les flics ? Non, m’sieur… Je vois pas… Les flics, c’est les flics, voilà tout.Q.– Ah ! bon, les flics, c’est les flics… Ce revolver, est-ce celui du Cheik ?R.– Oui, m’sieur ! Du moins il lui ressemble.Q.– Comment se fait-il que Bones l’avait sur lui ?R.– Le Cheik l’a filé à Bones avant de se tailler.Le vieux à Bones, il est fonctionnaire.Alors le Cheik s’est dit qu’avec Bones, l’engin était en bonnes mains.Q.– C’est tout pour le moment, mon jeune ami.Y a pas de quoi être fier, tu sais !R.– J’suis pas fier.C’était cela l’affaire.Bouclée et classée.Aucune corrélation ne put être établie entre Sonny Pickens et le meurtre.Néanmoins, Sonny fut provisoirement gardé à la disposition de la justice pour désordre sur la voie publique, en attendant que l’adjoint du District Attorney ait compulsé le Code pénal de l’État de New York dans l’espoir d’y découvrir un article qualifiant de délit le fait de tirer sur un particulier, avec un revolver chargé à blanc.Les copains de Sonny, Brown, Bas-sur-Pattes et Wilson la Gomme, avaient également été appréhendés en tant que suspects.Le dossier des deux jeunes filles avait été transmis au Service de la Protection des Mineurs.Pour le moment, aucune mesure n’avait été prise.Les deux gosses se trouvaient à leurs domiciles respectifs, selon le rapport officiel, en train de se remettre du choc nerveux qu’elles avaient subi.La balle avait été extraite du cerveau de la victime et remise aux experts armuriers.L’autopsie ne fut pas jugée nécessaire.La fille de Galen, Mrs [ Pobierz całość w formacie PDF ]
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