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.Ça vaut bien cela ! »Lina tendit la main à ce brave garçon, qui la retint quelquesinstants, en regardant le charmant visage de la jeune fille.Etvoilà pourquoi Fragoso ne prit pas place dans la pirogue, et sefit, sans en avoir l air, le surveillant de Torrès.Celui-cis apercevait-il de ces sentiments de répulsion qu il inspirait àtous ? Peut-être ; mais, sans doute aussi, il avait ses raisonspour n en pas tenir compte.Une distance de quatre lieues séparait le lieu de mouillagede la ville d Ega.Huit lieues, aller et retour, dans une pirogue 166  contenant six personnes, plus deux nègres pour pagayer, c étaitun trajet qui eût exigé quelques heures, sans parler de la fatigueoccasionnée par cette haute température, bien que le ciel fûtvoilé de légers nuages.Mais, très heureusement, une jolie brise soufflait du nord-ouest, c est-à-dire que, si elle tenait de ce côté, elle serait favo-rable pour naviguer sur le lac Teffé.On pouvait aller à Ega et enrevenir rapidement, sans même courir des bordées.La voile latine fut donc hissée au mât de la pirogue.Benitoprit la barre, et l on déborda, après qu un dernier geste de Linaeut recommandé à Fragoso de faire bonne garde.Il suffisait de suivre le littoral sud du lac pour atteindreEga.Deux heures après, la pirogue arrivait au port de cette an-cienne Mission, autrefois fondée par les carmélites, qui devintune ville en 1759, et que le général Gama fit définitivement ren-trer sous la domination brésilienne.Les passagers débarquèrentsur une grève plate, près de laquelle venaient se ranger, nonseulement les embarcations du pays, mais aussi quelques-unesde ces petites goélettes, qui vont faire le cabotage sur le littoralde l Atlantique.Ce fut d abord un sujet d étonnement pour les deux jeunesfilles, lorsqu elles entrèrent dans Ega.« Ah ! la grande ville ! s écria Minha. Que de maisons ! que de monde ! répliquait Lina, dontles yeux s agrandissaient encore pour mieux voir. Je le crois bien, répondit Benito en riant, plus de quinzecents habitants, au moins deux cents maisons, dont quelques-unes ont un étage, et deux ou trois rues, de véritables rues, quiles séparent ! 167   Mon cher Manoel, dit Minha, défendez-nous contre monfrère ! Il se moque de nous, parce qu il a déjà visité de plus bel-les villes dans la province des Amazones et du Para ! Eh bien, il se moquera aussi de sa mère, ajouta Yaquita,parce que j avoue que je n avais jamais rien vu de pareil ! Alors, prenez garde, ma mère et ma sSur, reprit Benito,car vous allez tomber en extase, quand vous serez à Manao, etvous vous évanouirez, lorsque vous arriverez à Bélem ! Ne crains rien ! répondit en souriant Manoel.Ces damesauront été peu à peu préparées à ces grandes admirations, envisitant les premières cités du Haut-Amazone. Comment, vous aussi, Manoel, dit Minha, vous parlezcomme mon frère ? Vous vous moquez ?& Non, Minha ! je vous jure& Laissons rire ces messieurs, répondit Lina, et regardonsbien, ma chère maîtresse, car cela est très beau ! »Très beau ! Une agglomération de maisons, bâties en terreou blanchies à la chaux, et pour la plupart, couvertes de chaumeou de feuilles de palmiers, quelques-unes, il est vrai, construitesen pierres ou en bois, avec des vérandas, des portes et des voletspeints d un vert cru au milieu d un petit verger plein d orangersen fleur.Mais il y avait deux on trois bâtiments civils, une ca-serne et une église, dédiée à sainte Thérèse, qui était une cathé-drale près de la modeste chapelle d Iquitos.Puis, en se retournant vers le lac, on saisissait du regard unjoli panorama encadré dans une bordure de cocotiers etd assaïs, qui se terminait aux premières eaux de la nappe li- 168  quide, et au-delà, à trois lieues de l autre côté, le pittoresquevillage de Nogueira montrait ses quelques maisonnettes per-dues dans le massif des vieux oliviers de sa grève [ Pobierz caÅ‚ość w formacie PDF ]
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